Le cinéma de Tito




Cinema Komunisto nous emmène en Yougoslavie. Un pays qui n'existe plus. C'est un peu comme une famille dont on viendrait parler. Aujourd'hui elle n'est plus vraiment comme ça. Mais les souvenirs restent et les survivants se questionnent.

Dans ce documentaire, le projectionniste de Tito - tout puissant dirigeant de l'après-guerre à 1980 -  nous raconte la passion pour le cinéma de celui qui exigeait de voir un film tous les soirs. Mais la caméra s'aventure aussi dans les gigantesques studios du pays qui permirent les tournages des productions nationales et internationales héroïques. Comme ces coulisses que l'on décide un jour d'aller explorer, qui ont laissé des images à l'enfant que nous étions, des récits qui ont masqué ce qui ne pouvait être dit, des écrans blancs emplis de vide et sur lequel chacun peut écrire progressivement ce qu'il désire.

En 1980, il y a la mort du chef. Les enfants sont perdus : délitement du pays, guerre civile et faillite de l'industrie cinématographique. Vous voulez dire un monde qui s'écroule, les conflits qui surgissent, les non-dits, les haines irréconciliables. Pourtant le projectionniste témoigne, la réalisatrice trace une oeuvre singulière et c'est un peu de ce monde de cinéma qui ressurgit pendant la séance. La séance justement, celle où chacun peut venir parler de sa vie, et la tisser. La sienne, pas celle du chef.






Caroline Bernard - Psychologue clinicienne
66 rue des Grands Champs, 75020 Paris
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